Toulouse connaît bien la belle et dynamique pianiste d’origine géorgienne, naturalisée française, souvent invitée de la Ville rose. Sa fantaisie (notamment vestimentaire), son imagination, sa spontanéité brossent un portrait original de ses talents d’artiste. Khatia Buniatishvili sera en récital le 18 mars prochain dans le cadre de la saison des Grands Interprètes.
Khatia Buniatishvili © Esther Haase
Née en Géorgie en 1987, Khatia Buniatishvili a commencé le piano à l’âge de 3 ans, donné son premier concert avec l’Orchestre de Chambre de Tbilissi à 6 ans. Elle s’est produite à l’étranger dès l’âge de 10 ans. Elle a fait ses débuts aux Etats-Unis au Carnegie Hall de New York en 2008. Depuis, elle se produit dans les plus grandes salles de concert du monde, aussi bien en récital qu’avec les orchestres et les chefs les plus prestigieux. Elle n’aime pas être considérée comme une enfant prodige ; la virtuosité en tant que telle ne l’intéresse pas. Elle s’enthousiasme avant tout pour les pianistes des générations précédentes : Serge Rachmaninov, Sviatoslav Richter, Glenn Gould et admire sa « pianiste favorite », Martha Argerich.
Au cours des dernières saisons, Khatia Buniatishvili s’est engagée dans différents projets : concert caritatif en faveur des réfugiés Syriens pour le soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, participation à la DLD Women conference. Elle est marraine de DEMOS, un projet qui fait découvrir la musique classique aux jeunes générations par la pratique instrumentale en orchestre. Elle est aussi ambassadrice de l’association SOS Village d’Enfants. Khatia Buniatishvili vit en France depuis 2011.
Sa riche discographie témoigne de l’ouverture stylistique de son large répertoire. Elle a d’ailleurs été deux fois lauréate ECHO Classik à Berlin en 2012 et en 2016, pour ses albums Liszt et Kaleidoscope. Elle a même collaboré à l’album du groupe de rock Coldplay, « A Head Full Of Dreams ». Sa dernière venue toulousaine date du 13 décembre 2022.
Pianiste au tempérament de feu, figure médiatique, Khatia Buniatishvili possède ce don assez rare qu’on appelle charisme. Son exubérance, son sens du spectacle et de la communication lui ont permis de se faire connaître d’un vaste public.
Le programme de son récital toulousain du 18 mars prochain mêle des grandes pièces de Schubert, Chopin, Mozart et Liszt. La pianiste a choisi de les jouer sans entracte à partir de 20 h.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
