En quelques années seulement, le Festival de Toulouse a trouvé sa place, lançant l’été en beauté. Cette année, du 28 juin au 11 juillet, seront à l’affiche des valeurs sûres comme Véronique Sanson, Arthur H, Dee Dee Bridgewater ou l’Orchestre du Capitole et de jeunes talents qui font beaucoup parler d’eux comme Marina Viotti et Pierre de Maere.
Vous aviez manqué Véronique Sanson lors de son dernier Zénith toulousain, en mars 2024 ? Applaudissez-là le 29 juin dans un cadre qui lui correspondra mieux, celui du casino Barrière, pour une tournée qu’elle a visiblement plaisir à poursuivre de villes en festivals. C’est celui de Toulouse qui a le bonheur de l’inviter avec son groupe très fourni. Et c’est un concert à ne pas manquer tant la grande Véro affiche une forme resplendissante, jouant avec intensité et large sourire un répertoire qui ne cessera jamais de nous combler.

Véronique Sanson – photo Carpentier Média
De la pop au symphonique il n’y a qu’un pas que franchit avec constance le Festival de Toulouse. Avant l’événement Zaho de Sagazan avec l’Orchestre du Capitole, les 4 et 5 octobre, on retrouvera la fameuse formation toulousaine, les 5 et 6 juillet, au théâtre de la Cité, aux côtés d’un autre très jeune artiste qui fait sensation depuis deux ans, Pierre de Maere. L’occasion de découvrir sous une forme très différente les ballades douces-amères (« Ta mère est folle », « Evidemment ») ou les titres quasi-disco (« Enfant de », « Mercredi ») du premier album du chanteur belge, « Regarde-moi ». Symphonique sera aussi, cette fois-ci avec l’Orchestre de chambre de Toulouse, le concert que donnera, le 11 juillet, au théâtre de la Cité, Arthur H, interprète inspiré et sorcier des sons, dans un alliage original très prometteur.

Arthur H – photo Yann Orhan
Ces deux spectacles illustrent bien la philosophie partageuse et voyageuse du Festival de Toulouse tel que le conçoit son directeur artistique, Julien Martineau, fameux joueur de Mandoline et professeur au conservatoire de Toulouse. Le mélange des genres sera aussi à l’affiche le 10 juillet, le théâtre de la Cité, avec le Cabaret de Marina Viotti, mezzo-soprano remarquée lors des Jeux Olympiques, qui proposera une soirée allant de l’opéra à Broadway en compagnie d’un pianiste et de deux danseurs. Autre création, le 9 juillet, à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines, celle des frères Leleu (trompette et tuba) qui, avec David Bismuth (piano) joueront quelques grandes œuvres du cinéma. Ou comment associer le 7e Art et de belles partitions, classiques ou spécifiques, dans un registre qui passionne toujours le grand public.

Marina Viotti – Photo Eric Larrayadieu
Après avoir pratiqué les concerts rock, les duos intimistes avec pianiste et bien d’autres formules, Cali s’associera, le 1er juillet, au théâtre de la Cité, à un big band brass de 20 musiciens à même de faire swinguer et ronfler vaillamment le répertoire bien connu du chanteur catalan.
Le jazz se déploiera aussi en majesté, le 3 juillet, grâce à Dee Dee Bridgewater, qu’on n’avait pas vue à Toulouse depuis des années. Elle sera accompagnée par un trio féminin dans le cadre prestigieux du théâtre du Capitole, double originalité qui promet le meilleur. Dans le registre des musiques du monde, le Festival de Toulouse proposera deux rendez-vous sous le soleil de l’Amérique latine, l’un, le 8 juillet, à Saint-Pierre-des-Cuisines, avec le duo violoncelle-guitariste Henri Demarquette et Philippe Mouratoglou pour un périple « de Buenos Aires à Rio », l’autre, le 28 juin, au théâtre de la Cité, avec le Comité du pianiste Rolando Luna, soit une formation au goût puissant de Cuba libre.

Dee Dee Bridgewater © Kimberly M Wang
Enfin, dans le domaine classique, le pianiste toulousain Adam Laloum interprétera, le 30 juin, à Saint-Pierre-des-Cuisines, deux grandes sonates de Schubert quand l’Orchestre du Printemps, constitué d’étudiants de très haut niveau issus des grands conservatoires supérieurs européens (CNSM, HEM et universités allemandes), s’attaquera, le 7 juillet, au théâtre de la Cité, au monument qu’est le Requiem de Mozart.
Festival de Toulouse, du 28 juin au 11 juillet. Tarifs : de 14 euros à 62 euros, selon les salles, les concerts et les catégories.