14 jours pour aller mieux, un film d’Edouard Pluvieux
Pour son second film, Edouard Pluvieux pioche dans son expérience personnelle et nous entraîne avec malice dans une comédie grinçante.
Où il est question d’un business man au bord du burn out. Max, c’est son prénom, va se marier dans quelque temps avec Nadège (Anne Serra), la fille de son boss. Romain, son futur beau-frère (Romain Lancry inénarrable d’empathie avec le monde entier), le convainc de faire une pause et de le suivre dans un stage de remise en forme mentale. En fait tout ce dont Max, pragmatique en diable, a horreur. Arrivé sur les lieux, ils font connaissance avec le couple d’animateurs : Clara (Zabou Breitman, venimeuse à souhait) et Luc (Lionel Abelanski, son souffre-douleur). Max se retrouve au milieu d’une poignée de perdus corps et âme. Tout en participant aux ateliers, il se refuse à en croire les bénéfices. Sur cette trame, qui peut donner lieu aux pires caricatures, Edouard Pluvieux trace le portrait d’un trentenaire n’assumant pas ses origines… Et si le plus paumés de tous… L’humoriste Maxime Gasteuil (Max) impose d’emblée un personnage qui tient la distance, dans toutes les situations. Habile à saisir l’œil de la caméra, il se fraie une place originale dans un corpus de vieux briscards rompus au métier et bourrés de talents : Chantal Lauby, Michel Boujenah, Bernard Farcy, Estéban (toujours inénarrable !!!), etc.
Une petite comédie sans prétentions affichées, ponctuée de micro-scènes à hurler de rire, mais qui, finalement, creuse avec virtuosité et malice bien des fractures de notre temps.