Adrien Bosc publie Colonne aux éditions Stock et raconte l’engagement de la philosophe Simone Weil au début de la guerre d’Espagne. Rencontre à Ombres Blanches le 2 février à 18h.
Août 1936, le conflit en Espagne éclate. Deux camps s’opposent. Simone Weil choisira aussitôt le sien et intègrera la colonne Durruti, celle des combattants anarchistes. D’abord il faut quitter la France, passer la frontière, rejoindre la troupe et se faire accepter. Mais Simone Weil est déterminée et convaincante. On l’autorisera donc à suivre une équipe. Sur place, elle constate l’ampleur des dégâts, elle veut agir et raconter le désastre de l’Espagne. Mais un accident la stoppe dans son élan. Elle se brûle le pied et doit aussitôt être soignée. Simone ne mesure pas l’ampleur de sa blessure et souhaite continuer son combat. Ses parents – qui l’auront rejointe – seront les seuls à lui faire entendre raison. Mais le combat ne s’arrêtera pas là.
Une vie d’engagement
Ce récit court et vif est celui d’une femme à la ténacité solide, d’une femme de convictions. De retour en France, elle poursuivra ses écrits afin d’alerter et de dénoncer. Elle multiplie également les échanges et écrira une très longue lettre à Bernanos qui, lui aussi, fait le récit de la guerre civile. Une lettre conservée par l’auteur jusqu’à sa mort.
Colonne est un texte très bien documenté qui s’appuie sur des témoignages et quelques écrits laissés par Simone Weil. Il montre la force d’une existence qui exclut la demi-mesure.
Adrien Bosc, Colonne, Stock, 120 p.
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