Pour l’organisation de sa 13ème édition, le festival Passe ton Bach d’abord, plébiscité par les Toulousains, se heurte à des circonstances aussi défavorables qu’exceptionnelles. Le traditionnel week-end de juin, qui lui est consacré depuis sa création en 2008, ne verra pas cette année la folie musicale s’emparer de la ville et de ses habitants. Un certain virus insidieux et cruel lui ravit sa place.
Qu’à cela ne tienne ! Les organisateurs du festival, en premier lieu Michel Brun et son Ensemble Baroque de Toulouse, ont anticipé le report et imaginé une autre manière de célébrer le compositeur dont le mot d’ordre cette année était et reste « Bach Monde ». Ils ont contacté les artistes précédemment invités afin de pouvoir proposer un report en deux temps : la Passion selon saint Jean, dont l’exécution devait clôturer le festival, sera donnée en novembre 2020. L’ensemble de la programmation « Bach Monde » sera offerte en 2021. Ces projets restent évidemment suspendus à l’évolution de la situation sanitaire. Gardons bon espoir de nous retrouver pour ces deux rendez-vous précieux envisagés pour les dates suivantes :
– Passion selon Saint-Jean le dimanche 8 novembre 2020 à la Halle aux Grains. En outre, ateliers, conférences, rencontres autour de ce chef-d’œuvre absolu sont au programme du samedi 7, à réserver également. Pour les personnes ayant déjà acheté leurs places pour le 14 juin, les billets sont valables pour le 8 novembre. Si vous ne pouvez pas venir à cette date, vous serez remboursés.
– « Bach Monde », du 28 au 30 mai 2021. Afin de conserver son intégrité et son originalité, la programmation prévue pour juin 2020 sera donc présentée au cours de ce week-end.
Une palette exceptionnelle d’artistes animera ce festival 2021. Quelques noms pour donner envie :
Consort Brouillamini, Japanistan, La Fenice – Jean Tubéry, L’Ensemble Baroque de Toulouse, Christine Plubeau, L’Artichaut en duo, Zafrani, Alice Szymanski, Nan Jiang – Guzheng, Etienne Manchon trio, Benoît Lévèsque, Yasuko Uyama-Bouvard, Baptiste Genniaux…
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse