Ce jeudi 16 novembre au Phare de Tournefeuille, c’est une toute belle célébration de poésie musicale qui s’annonce avec le concert d’Idir. Ydir, légende en sa terre de Kabylie, héraut d’un peuple dont la langue longtemps interdite a survécu par ses chantres et ses poètes, cultivée comme un art, ferment de résistance. Idir, poète subtil devenu pair des grands chansonniers français. Cette belle histoire, cette boucle infinie entre deux cultures ne se réduit pas aux flux et reflux d’une immigration qui a certes nourri la culture d’ici.
Ici et Ailleurs, son dernier album, assemble comme le ferait un collectionneur attendri quelques perles de la chanson française mises en résonance vibratoire avec la sensibilité kabyle. Aznavour, Tryo, Cabrel, Lavilliers, Grand Corps Malade, Maxime Leforestier ou encore Gérard Lenorman exposent leur chanson à ces harmonies complexes, envoûtantes et prêtent leur voix à l’accent d’une langue fleurie qu’ils appréhendent uniquement par les sens. Bien loin des chansons à la manière de, dégagées des pesanteurs de la pédagogie transculturelle, ce sont de purs métissages qui s’offrent aux oreilles, racontent de nouvelles histoires.
La poésie, fût-elle musicale, se renouvelle tout les jours en inventant des formes inattendues.
Idir en écrira une nouvelle page jeudi au Phare de Tournefeuille, passant de l’album à la scène – où il va libérer, seul sur les concerts de sa tournée, tous les parfums subtils de ses duos fraternels.
Le site du Phare de Tournefeuille (et le lien pour acheter des places)
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