Odyssud accueille pour quatre représentations la prestigieuse Compagnie Nationale de Danse d’Espagne dont le directeur n’est rien d’autre qu’un ancien danseur Etoile de l’Opéra de Paris : José Martinez. Il a succédé à ce poste à Nacho Duato en décembre 2010.
Il était évident que sa Compagnie devait un jour s’enrichir d’une version de Carmen, tellement cela paraît inscrit dans son arbre généalogique. Il en a confié le soin à Johan Inger, chorégraphe du Nederlands Dans Theater et du Ballet Cullberg. Sur les musiques, revisitées mais parfaitement reconnaissables, de Rodion Shchedrin et de l’opéra éponyme de Georges Bizet, Johan Inger déplace le cadre original pour le situer dans les années 70 du siècle dernier. N’en disons pas plus…
Il ne fait nul doute que ce spectacle, Benois de la danse 2016, l’une des trois plus grandes récompenses mondiales dans le domaine, nous offre un moment d’une rare intensité, plein d’énergie et de volupté, de virtuosité et d’émotion, pour accompagner la cigarière jusqu’à son ultime et fatal rendez-vous.
Robert Pénavayre
une chronique de ClassicToulouse