Wonder Woman, un film de Patty Jenkins
Née en 1941, Wonder Woman est apparue à ce jour dans plusieurs adaptations télévisuelles ou cinématographiques. Patty Jenkins lui offre aujourd’hui le haut de l’affiche dans un blockbuster qui devrait être le début d’une longue saga. D’ailleurs, le second opus est déjà en chantier !
Dans le film sous rubrique, nous faisons connaissance avec Diana, fille d’Hippolyte, reine des Amazones. Elle et ses congénères vivent tranquillement sur une île à l’abri des regards depuis des siècles. Jusqu’à ce jour forcément fatidique qui voit un avion de combat de la Guerre de 14/18 s’abîmer en mer, non lui de ladite île, devant les yeux stupéfaits de Diana (Gal Gadot). N’écoutant que son courage, Diana plonge depuis des hauteurs vertigineuses pour aller au secours du pilote. Elle le sauve de justesse. Il s’agit du Capitaine Steve (Chris Pine). Il se demande où il est tombé. On le comprend aisément. Dans un premier temps il ment aux Amazones puis, sous la pression, il finit par raconter son aventure.
En fait c’est un espion anglais parti à la recherche d’un projet visant à tuer des millions d’êtres humains grâce à l’utilisation d’un gaz mortel que met au point le Docteur allemand Poison. Tout un pataquès pseudo mythologique se met en branle dans la tête de Diana qui est vite persuadée que le fameux Docteur n’est autre que le dieu Arès qui, comme chacun sait, est le dieu de la Guerre. Contre l’avis de la Reine, sa mère, elle décide de suivre le Capitaine Steve qui, lui, n’a qu’une envie, celle de retourner au combat et d’éliminer le sinistre Docteur Poison avant qu’il ne mette son projet à exécution. Ce qui nous vaudra de croiser le non moins sinistre Général Ludendorff, qui, lui, a véritablement hélas existé. Dotée de superpouvoirs, Diana se transforme en Wonder Woman, costume hyper kitsch compris. Les armées teutonnes n’ont plus qu’à bien se tenir !
Que dire sur ce film si ce n’est tout d’abord qu’il est beaucoup trop long. Patty Jenkins ne tient pas la distance et de nombreuses scènes tournent à vide. Le scénario est assez original, plutôt bien conduit, même si étiré à l’envie, mais souffre d’une caractérisation de l’héroïne assez rédhibitoire. Diana nous est présentée comme une jouvencelle d’une naïveté confondante et moralisatrice au-delà du supportable. Si elle se montre une guerrière accomplie et redoutable, son comportement psychique la renvoie à ses obsessions un blockbuster (détruire le dieu de la guerre) qui forment un hiatus avec l’histoire contemporaine et l’entraîne dans des digressions philosophiques sur la nature humaine assénées plein cadre particulièrement soporifiques. Bien sûr il y a beaucoup d’action, des effets spéciaux, de l’humour, un peu de suspense également, mais bon, même si Patty Jenkins s’est taillée une excellente réputation dans les séries tv, force est de reconnaître que le format très long métrage lui échappe pour l’instant.
Robert Pénavayre
Wonder Woman – Réalisation : Patty Jenkins – Avec : Gal Gadot, Chris Pine…
.
Gal Gadot – Miss Israël 2004
Après avoir mis quatre épisodes de Fast and Furious à son palmarès, Gal complète le tableau de chasse, et ce n’est qu’un début, avec Wonder Woman. Celle qui échoua au concours de Miss Univers et qui, un temps, se consacra au mannequinat va bientôt lâcher tout ce monde de couvertures glacées pour celui du cinéma. Pour ce faire, direction les USA. Assez naturellement, vue le physique, les séries tv vont s’enchaîner assez rapidement. En 2009, elle a 24 ans, elle intègre la saga Fast and Furious. Jackpot ! Ses partenaires sont de plus en plus prestigieux : Steve Carell, Tom Cruise, Cameron Diaz… Puis, c’est une sorte de consécration : le rôle-titre de Wonder Woman. Une super héroïne est née.