À Toulouse, le Théâtre de la Cité affiche cette saison une trentaine de spectacles.
Directeur du Théâtre de la Cité – Centre dramatique national de Toulouse, le metteur en scène Galin Stoev confesse : «Je rêve que, dans notre société, l’espace théâtral puisse devenir cet endroit de laboratoire car, au théâtre, on travaille avec la promesse de tout ce qui ne s’est pas encore manifesté : une idée, une intuition, un ressenti, l’imaginaire et le rêve. Tous les ingrédients sont là pour créer ensemble ces endroits éphémères sans danger et pour renforcer le lien entre nous dans le respect et la confiance…». Cette saison, celui-ci reprendra « Insoutenables longues étreintes » (photo), d’Ivan Viripaev, créé au Théâtre de la Cité dans la petite salle avec des jeunes comédiens.
« Insoutenables longues étreintes » © François Passerini
Parmi les spectacles à l’affiche, l’auteur et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, directeur du Théâtre national de Lisbonne, fera cet automne escale à Toulouse avec sa nouvelle création familiale et politique, « Catarina et la beauté de tuer les fascistes ». Thomas Quillardet adapte « Ton père », roman familial et autobiographique de Christophe Honoré qui aborde la question de l’homoparentalité, et Lorraine de Sagazan s’inspire de « Platonov », d’Anton Tchekhov, pour son spectacle « l’Absence de père ». Directeur du CDN de Tours, Jacques Vincey met en scène la pièce de Marie Ndiaye « les Serpents », qui installe une mère et ses belles-filles sur le seuil d’une maison face au hors-champs mystérieux de l’intérieur de la demeure.
David Geselson s’intéresse à Nina Simone avec sa pièce « le Silence et la peur », et la compagnie Baro d’Evel présente « Falaise », second volet d’un diptyque entamé avec « Là ». Directeur du Théâtre de l’Odéon, Stéphane Braunschweig présentera au printemps sa mise en scène de « Nous pour un moment », du dramaturge norvégien Arne Lygre. Nouvelle directrice artistique du Théâtre de l’Aquarium à Paris, Jeanne Candel joue avec le mythe de Lucrèce dans « Tarquin », «drame lyrique pour chanteur et orchestre de salle de bains», quant à Jean Bellorini, nouveau directeur du TNP, il revisite le mythe d’Orphée dans « le Jeu des ombres », à partir de textes de Valère Novarina et de la musique de Claudio Monteverdi.
Tarquin © Jean Louis Fernandez
Côté théâtre élisabéthain : Bruno Geslin signe avec Jean-Michel Rabeux l’adaptation de l’ »Édouard II » de Christopher Marlowe, qu’il met en scène sous le titre « le Feu, la fumée, le soufre », avec notamment Claude Degliame ; le duo Maïa Sandoz et Paul Moulin monte « Beaucoup de bruit pour rien », de William Shakespeare. Côté répertoire français : la « Phèdre ! » du metteur en scène suisse François Gremaud prend la forme d’une conférence autour du chef-d’œuvre de Racine pour célébrer la langue et l’art dramatique ; la nouvelle troupe des jeunes comédiens de l’Atelier Cité jouera « Tartuffe », de Molière, sous la direction du Carcassonnais Guillaume Séverac-Schmitz.
Jérôme Gac
pour le mensuel Intramuros
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