La saison de La Place de la Danse débute à Toulouse avec le Jour de la Danse pour culminer avec le festival hivernal Ici & Là.
La saison de La Place de la Danse débute chaque année à Toulouse par le Jour de la Danse, manifestation gratuite et en plein air, imaginée par le Centre de Développement chorégraphique national de Toulouse avec l’association Arto. Cette quatrième édition qui affichait cinq spectacles a dû faire face aux exigences de la Préfecture, en raison des circonstances sanitaires: les deux spectacles qui n’ont pas pu être déplacés dans des salles sont donc annulés: « Transports Exceptionnels », qui devait avoir lieu dans l’enceinte du Port Viguerie ; « Nouvelles de Noo(oo)ne », qui devait prendre la forme d’une déambulation dans les rues de Toulouse. D’autres représentations auront lieu à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines: artiste associée à La Place de la Danse, Julie Nioche propose « les Sisyphe », une série de sauts réalisée par une cinquantaine de participants, pour une expérience collective physique de vingt minutes, le temps que dure la chanson des Doors « The End » ; on verra également « Bataille », création de Pierre Rigal pour Hassan Razak, percussionniste corporel aux gestes vifs et tranchants, et l’acrobate Pierre Cartonnet. Enfin, la danseuse Cécile Grassin installera à la Chapelle des Carmélites un « Cabinet de curiosité », où son corps sera exhibé dans un écrin de verre.
Le festival hivernal Ici & Là accueillera à l’Adresse du Printemps de Septembre « Talking Dance », installation sonore de Valérie Castan et Diane Blondeau constituée de sept courtes pièces chorégraphiques. Sur le grand plateau du Théâtre de la Cité, les vingt danseurs de « 10000 gestes », de Boris Charmatz, se déploieront sur le « Requiem » de Mozart sans répéter le moindre mouvement, et dans « Any Attempt will End in Crushed Bodies and Shattered Bones », le Flamand Jans Martens interrogera les mouvements sociaux de résistance aux diktats économiques et politiques. Au CUB du CDN, Marion Muzac réunira dans « Étreinte(s) » des danseurs professionnels et amateurs autour d’une partition de mouvements d’enlacements et de contacts.
À l’affiche du festival Ici & Là, au Studio du CDC, le Brésilien Luiz de Abreu assumera dans « O Samba do Crioulo Doido » les stéréotypes liés à la représentation du corps noir pour les déconstruire avec élégance, Pol Pi interprètera « Ecce (H)omo », solo inspiré des soli expressionnistes de la chorégraphe allemande Dore Hoyer. Toujours au CDC, Florencia Demestri et Samuel Lefeuvre transposeront sur scène les anomalies qui affectent parfois les fichiers numériques et en déforment sons et images, etc.
Au Théâtre Garonne, on attend les créations de Daniel Linehan et Gaëlle Bourges, à la Fabrique de l’Université Jean-Jaurès, Vania Vaneau croisera dans « Blanc » des pratiques de transes non occidentales avec sa propre expérience du corps. La Grainerie de Balma présentera « Nos solitudes », solo de Julie Nioche pour une danseuse suspendue dans les airs, et « Grâce », de Cécile Grassin, qui explore la poétique des émotions liées à la surprise. En clôture de festival, le Théâtre des Mazades affiche « Suite et fin », de Simon Tanguy, qui exhibe une humanité à la recherche d’un autre futur face à l’approche de la fin du monde…
Après le Jour de la Danse et avant le festival Ici & Là, le Centre de Développement chorégraphique de Toulouse présente notamment dans ses murs « Gravité », pièce poétique de Fabrice Lambert pour un plan d’eau et un corps. Au printemps, la comédienne Valérie Dréville (photo) interprètera au Théâtre Sorano, sous la direction de Jérôme Bel, des chorégraphies qui ont marqué l’histoire de la danse au XXe siècle. Pour terminer la saison, Julie Nioche reviendra au Kiwi de Ramonville avec un spectacle destiné à tous les publics.
• LE JOUR DE LA DANSE #4 / CHANGEMENT DE PROGRAMME •⚠️ En raison d'une décision préfectorale ne nous autorisant pas à…
Publiée par La Place de la Danse – CDCN Toulouse Occitanie sur Jeudi 1 octobre 2020
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Jérôme Gac
pour le mensuel Intramuros