À l’invitation de La Place de la Danse et de Arto, quatre compagnies investissent le quartier Saint-Cyprien le temps du Jour de la Danse, dans le cadre de la Biennale des arts vivants.

« Blue Tired Heroes » © Daniel Suska
À la rencontre des Toulousains, la troisième édition du Jour de la Danse se déploiera au début de l’automne dans le quartier Saint-Cyprien, dans le cadre de la Biennale internationale des arts vivants. Manifestation gratuite et en plein air, initiée par La Place de la Danse (Centre de Développement chorégraphique national de Toulouse) en partenariat avec l’association Arto – qui organise par ailleurs le festival de Ramonville –, le Jour de la Danse invite quatre compagnies pour une journée haute en couleurs et en rebondissements. Ainsi, le performeur et metteur en scène Massimo Furlan s’appropriera la figure de Superman pour confier le personnage à des seniors dans « Blue Tired Heroes », succession de scénettes burlesques et mélancoliques défilant le temps d’un parcours urbain.
Yoann Bourgeois s’installera dans l’enceinte du port Viguerie pour ses « Tentatives d’approches d’un point de suspension », succession de numéros en forme de haïkus chorégraphiés: « Ophélie » est le lent tournoiement d’une femme entre deux eaux ; « Fugue / Trampoline » est la chute suspendue d’un homme, marche après marche, le long d’un escalier ; « Fugue / Table » est la confrontation d’un homme et d’une femme dans un duo d’abandon et de lutte mêlées. À l’école Lespinasse, Filipe Lourenço présentera « Pulse(s) », solo sobre et musical rythmé par la pulsation d’une danse guerrière alaouite. Cette performance égrène, avec la distance et la délicatesse du souvenir, des mouvements de danses arabes masculines comme féminines, débarrassés de toute ornementation.
Danseurs et chorégraphes d’origine hongroise, József Trefeli et Gábor Varga s’installeront sur la place Olivier avec « Creature », duo confrontant danse contemporaine et danses folkloriques des Carpates. Recyclant accessoires et tissus, ils organisent des parades animalières et des affrontements virils, dans des attitudes qui évoquent l’Europe centrale, mais aussi les mondes germaniques et flamands, ou encore des cérémonies d’Afrique. Placée à la fois sous le signe de l’origine et de l’exotisme, du mystère, « Creature » convoque ces ingrédients du folklore pour les déplacer, donnant aux gestes une dimension un peu absurde et farcesque. Se livrant à un éloge joyeux de toutes les appropriations et de toutes les métamorphoses, les danseurs évoluent au centre du public formant une arène.
Enfin, toujours sur la place Olivier, en clôture de ce Jour de la Danse et en compagnie de musiciens, József Trefeli et Gábor Varga inviteront à un « Bal hongrois » pour découvrir les danses et les musiques de Hongrie et de Transylvanie telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui: «Ensemble nous danserons le tango de l’Europe de l’Est, la salsa Transylvanienne et le hip-hop des Carpates!».
Jérôme Gac
pour le mensuel Intramuros
Billetterie en Ligne de la Biennale
Le Jour de la Danse, samedi 5 octobre, à partir de 11h00, quartier Saint-Cyprien (gratuit et en plein air)
Informations à La Place de la Danse – CDCN, 5, avenue Étienne-Billières, Toulouse. Tél. 05 61 59 98 78.